Y’aurait-il un rapport entre l’increvable conflit israélo-palestinien, le populisme de Victor Orban, l’expansionnisme russe en Ukraine, la catastrophe syrienne, ou encore le chaos balkanique ? Oui, il existe, et il n’est pas surréaliste. Tous ces conflits, et d’autres encore, tirent leur origine des blessures mal cicatrisées de la Première Guerre mondiale. Car si 14-18 tient lieu, pour l’Occident, de stèle commémorative refroidie par les manuels scolaires, il n’est pas exagéré de dire que pour l’Europe de l’est et le Moyen-Orient, le conflit ne s’est jamais vraiment terminé.
Relire l’histoire à la lumière de l’expérience des « autres », tel est en tout cas l’enjeu du livre de Robert Gerwarth, Les Vaincus, qui vient de paraître en français. Lire la suite »